British Shower

Hello!

Aujourd'hui, l'électricien est venu réparer la douche.

Bon, déjà, vous vous dites "euh tu veux dire le plombier, c'est ça?"

Non. Je veux dire l'électricien.

Moi aussi ça m'a semblé louche, alors j'ai fait quelques recherches, et je vous annonce qu'aujourd'hui vous allez apprendre plein de choses sur le monde merveilleux de la plomberie britannique (oui parce que les plombiers sont tout de même un peu impliqués dans l'affaire).

Plomberie : l'exception britannique

Déjà, sans faire de recherches, si vous arrivez en Grande-Bretagne, une des premières choses qui va vous choquer en rentrant dans une salle de bain, c'est ça :

UK Bathroom, modèle "Burlinton Classic" - catalogue 2014 

Voilà. Un robinet d'eau chaude, un robinet d'eau froide, normal, mais... Chacun sa sortie. Donc au moment de vous laver les mains, vous avez le choix entre "congélation expresse" ou "brûlure au troisième degré". 

Et comme indiqué dans la légende de l'image, ce n'est pas seulement dans les vieilles salles de bain jamais rénovées qu'on trouve ces antiquités, mais ces modèles se vendent, s'achètent, s'installent, et s'utilisent encore aujourd'hui!

Les étrangers qui tombent nez à nez avec ces aberrations tentent parfois de corriger le tir, comme ceci : 

McGyver a fait ses armes dans les salles de bain britanniques

Mais ça ne répond pas à la question du "pourquoi?!?"

Deuxième constat si en plus de vous laver les mains vous avez besoin de prendre une douche.

Quand vous voulez prendre une douche, vous vous trouvez face à un boîtier plein de gros boutons qui tournent, un autre gros bouton "marche-arrêt", et vous pouvez vous demander s'il faut avoir fait des études pour se laver...

En fait c'est simple, il y a un bouton pour la pression, et un autre pour la température. On se demande juste pourquoi on n'utilise pas les robinets de la baignoire qui se trouvent juste en dessous.

Si vous essayez d'utiliser les robinets et le pommeau de douche de la baignoire, vous allez vite comprendre.

Tant que vous n'utilisez que de l'eau froide, tout va bien.

Mais si vous voulez utiliser de l'eau chaude - pour prendre une douche, par exemple - il n'y a pas de pression. L'eau chaude n'arrive pas au bout du tuyau. C'est d'ailleurs amusant de tenir la douche à bout de bras, de n'ouvrir que le robinet d'eau chaude, et de lever le bras de plus en plus haut, jusqu'à ce que l'eau s'arrête de couler complètement...

Mais si vous vouliez prendre une douche, c'est raté!

Le boîtier blanc et ses gros boutons sont donc là pour vous permettre de prendre une vraie douche, avec à la fois de la pression et de l'eau chaude! 

Comment ça marche?

En Grande-Bretagne, les réservoirs d'eau froide sont installés en hauteur pour permettre à l'eau d'arriver avec une pression correcte au niveau des robinets - c'est pareil qu'en France, et ça marche bien.

En revanche, les cumulus d'eau chaude sont souvent posés à même le sol, et ne sont pas équipés pour fournir de la pression dans les tuyaux. La même loi de gravité s'applique alors : tant qu'on est sous le niveau du cumulus, l'eau chaude arrive, mais si on s'élève un peu, terminé!

Cela explique à la fois l'expérience du tuyau de douche connecté à la baignoire, dans lequel l'eau chaude a de plus en plus de mal à circuler au fur et à mesure qu'il prend de la hauteur...

... mais aussi le système un peu délirant des doubles robinets : à hauteur de lavabo, la pression de l'eau chaude est quasi nulle, et le mélangeur serait un peu inutile.

J'en veux pour preuve l'évier de la cuisine, qui a bien son mélangeur, mais pour lequel je ne me sers presque jamais des deux robinets en même temps, sinon le petit filet d'eau chaude est "noyé" dans le jet d'eau froide.

Mais revenons à la salle de bain:

Le boîtier blanc est une "douche électrique" qui a donc pour fonction principale de court-circuiter complètement le ballon d'eau chaude. 

la douche électrique est branchée sur l'arrivée d'eau froide uniquement, et elle chauffe l'eau instantanément pour vous offrir une douche digne de ce nom.

Bonus : vous ne videz pas le ballon d'eau chaude en prenant votre douche!

Cette installation est présente dans pratiquement toutes les salles de bain britanniques, et quand elle tombe en panne, c'est l'électricien qui se déplace! Tout s'explique!

D'ailleurs, mon électricien n'a même pas essayé de réparer le boîtier, qui n'avait pourtant que deux ans. Il l'a carrément remplacé, en expliquant que quand un élément se faisait porter pâle, les autres suivaient assez vite.

Et voilà, petits et grands, maintenant vous êtes incollables sur la plomberie britannique!

Merci qui? 

A walk around Bedford

Hello!

Aujourd'hui, je vous propose un petit tour de mon nouveau port d'attache :  Bedford.

Bedford est une ville de 80 000 habitants, située au Sud-Est de l'Angleterre, pas très éloignée de Cambridge, et à environ 90 km au Nord de Londres. Elle est également toute proche de Milton Keynes, là où travaille Ian.

Bedford dans le carré en haut à gauche, Londres indiqué en rouge

Pour les cinéphiles, sachez qu'il existe tout près de Bedford un grand hangar appelé Cardington Shed, qui a été utilisé comme décor dans certaines scènes de Batman Begins et de Batman : The Dark Night. La classe, non?

Une authentique star à Bedford!

Pour le moment, je me suis concentrée sur le centre-ville de Bedford, et sa jolie promenade au bord de sa rivière, la Great Ouse.

Au lointain, l'église St Paul

Le long de la rivières, des bâtiments So British...

Restaurant The Embankment

Appartements à fleur d'eau

... et sur la rivière, des tas de promeneurs!

Certains sont plus rapides que d'autres...

... mais ils profitent moins de la vue!

En ce moment, à Bedford, c'est la saison des jonquilles. Il y en a partout dans les parcs, sur toutes les pelouses de la villes, dans les pots de fleurs devant les maisons.

Daffodils

Le printemps pointe donc le bout de son nez, mais le jour où ces photos ont été prises, le temps était plutôt britannique: gris, pluvieux, et assez froid.

Ben quoi? j'ai froid aux oreilles!

Du coup, la solution s'est imposée : pour se réchauffer, il faut se mettre à l'abri! Direction Costa, le café préféré de Ian.

Ah! Voilà qui est mieux!

Un bon chocolat chaud plus tard, le soleil est de retour. Voici donc la zone piétonne de Bedford (celle qui est la plus proche de chez nous en tout cas) sous le soleil!

Il est temps de rentrer, à bientôt pour de nouvelles découvertes!

See you soon!

Road Trip

Hello!

Cela fait un peu plus d'une semaine que je suis arrivée en Angleterre, et j'ai un peu plus de temps, maintenant que mes bagages sont défaits, pour vous raconter mon joyeux périple en Twingomobile entre La Clayette (France) et Bedford (Angleterre).

Le départ: Bye bye la France!

Décollage de La Clayette à presque midi le samedi 8 mars. 

On change de chauffeur sur l'autoroute. Ian a super assuré dans les bouchons de Paris. La conduite à droite, pas de problème! J'ai même pu siroter un thé sur le périph.

Arrivée à Calais vers 20h, repas chaud au restaurant puis une nuit bien méritée.

Le lendemain, le plus dur a été de trouver la direction du ferry - depuis l'hôtel, le tunnel sous la Manche est très bien indiqué, mais le bateau pas du tout! 

Le passage de la douane est simplissime: Deux cabines à la suite l'une de l'autre. 

Dans la première : "Bonjour messieurs-dames, rien à déclarer?" 

Et dans la deuxième, environ 5 mètres plus loin: "Good morning, nothing to declare?" 

Et voilà, ça, c'est fait!

Il suffit ensuite de suivre les panneaux "P&O" puis les numéros pour embarquer au bon endroit. On conduit jusqu'à l'emplacement à bord, et voilà, on n'a plus qu'à aller s'installer dans un des confortables fauteuils des salons!

Oh regarde! Un parking qui flotte!

La traversée s'est faite sous un soleil radieux, et on a même aperçu quelques dauphins batifolant juste à côté du bateau. Pas assez longtemps pour dégainer l'appareil photo cependant!

A l'arrivée, rien de bien sorcier non plus pour descendre du bateau et prendre la route... Jusqu'au moment où il faut faire le plein : en France, il existe un "nouveau" sans-plomb 95 qui ne convient pas du tout à ma petite Twingo. Est-ce que les "Unleaded 95" et "Unleaded 97" vendus ici sont compatibles avec mon vieux modèle? Après plein de coups de fils et des vérifications sur Google, on décide que ça doit marcher. 

(photo qui date, les prix ont augmenté...)

Ian garde le volant vu qu'on est maintenant de son côté de la route. 

Son GPS, petit farceur, nous fait passer en plein coeur de Londres au lieu de contourner. Nous découvrons ainsi l'existence d'un tunnel qui passe sous la capitale (Blackwall Tunnel). Pratique mais tout de même plein de bouchons. 

Après l'épreuve du tunnel, nous nous arrêtons pour manger tout à côté du site Olympique. Puis encore quelques difficultés pour que le GPS nous indique une route raisonnable. Résultat, nous en utilisons deux : le TomTom parce qu'il sait où il va, et le Garmin pour la conversion des vitesses en miles par heure (mph).

On a toujours besoin d'un bout de ficelle!

Enfin, c'est l'arrivée à Bedford.

Décharger la voiture n'a pas été très long, mais le rangement va demander un peu de temps! Heureusement, il y a de nouveaux meubles Ikea prêts à être remplis, et bien des placards sont sous-exploités. Il faudra juste être or-ga-ni-sé.

Ca en fait des valises...

Dernière étape pour clore ce voyage : l'ouverture de la valise-mystère offerte par mes collègues. Comme promis, elle est restée bien close jusqu'à mon arrivée en Angleterre! 

Attention, révélation imminente!

Tadaa! Plein de surprises délicieuses : du vin, des conserves de plats bien d'chez nous (choucroute, quenelles...), une vraie rosette de Lyon, des cardons, des gratons, des pralines... De quoi m'aider à supporter le mal du pays (et tant pis pour la ligne :) )

Et même une deuch'!

Voilà, je suis donc bien arrivée, reste maintenant à s'intégrer dans le paysage! J'y travaille!

Café "Coffee with Art" à Bedford

See you soon!